Le Label Rouge du Parc Naturel des Monts d'Ardèche

Depuis neuf ans, le parc des Monts d’Ardèche est géologiquement estampillé.

Pour éviter une confusion, une comparaison s’impose : 
Balazuc est un village qui a obtenu le label plus beau village de France. Sur le même principe, le Parc des Monts d’Ardèche est un Parc Naturel Régional (PNR) qui a été labélisé « Géoparc ». Seulement, pour mieux se gratter l’oreille droite
avec la main gauche, ce dernier a pris le nom de Géoparc des Monts d’Ardèche. Cela génère une confusion, car le « géo » qui vient s’ajouter change complètement le sens, il évoque la géologie, ce que le grand public ignore.
Les six autres périmètres en France reconnus Géoparc ne correspondent pas à un PNR (sauf un). Celui de notre parc, qui est un peu notre champagne ardéchois, a donc reçu une sorte de label rouge, à la façon des poulets de Douai.
Soyons-en fiers ! Mais ne nous mélangeons pas les pinceaux : PNR ne veut pas dire Poulet Naturel Régional.

L’appellation Géoparc attribuée par l’UNESCO est née en l’an 2000 ; elle reconnait un patrimoine géologique exceptionnel.
Il en existe actuellement 177 dans 46 pays. Celui des Monts d’Ardèche a été labélisé en 2014. Mais pas pour la vie.
Tous les quatre ans, des experts passent pour un renouvellement. Tout s’est bien passé en 2018 et en 2022.
Ouf et re-ouf ! Il faut dire que le territoire ardéchois n’est pas une morne plaine : tous les âges sont représentés depuis 550 millions d’années ; on y trouve des empreintes de dinosaures parmi les plus vieilles du monde ; les randonneurs
piétinent 14 grands types de roches ; le périmètre comporte trois grandes régions volcaniques avec plus de 30 volcans accessibles. Rien que ça !

Le Géoparc des Monts d’Ardèche s’est rapproché depuis quelque temps de celui des Alpes-de-Haute-Provence pour une collaboration, notamment afin de mettre en synergie leur communication. Les deux ont de nombreux points communs :
une certaine proximité géographique, l’eau, la pierre et la montagne. Surtout, les promeneurs en goguette peuvent découvrir sur les sommets ou dans les vallées des réalisations (8 en Ardèche, 160 dans les Alpes) produites par des
artistes internationalement connus : la culture embrasse harmonieusement la nature. Toutes les oeuvres proposées sont entrées dans la collection des musées de France.

Aïe ! le tourisme de masse va-t-il venir ajouter des papiers gras pour compléter cette belle harmonie ? Pas du tout.
Le but est d’attirer des petits groupes recherchant l’immersion dans la nature. Les gîtes d’accueil peuvent contenir entre 4 et 12 personnes.

Un troisième Géoparc dans le monde propose un parcours artistique. Il est tout récent et se trouve au Portugal.
Il n’est pas impossible qu’à moyen terme, il participe aussi à cette collaboration.

Benoît Pastisson

Pour aller plus loin : Géopark Unesco des Monts d'Ardèche : https://www.parc-monts-ardeche.fr/geoparc-unesco/