Rien que des Dames !
Les courses cyclistes féminines se développent.
Celle qui se déroule en Ardèche est considérée comme incontournable par les professionnelles.
À la fin de l’été se déroulera le 21e Tour Cycliste Féminin International de l'Ardèche.
Notons tout de même une incongruité : la directrice de cette course est un homme, Louis Jeannin. Un mâle faisant travailler des femmes, ça la fiche mal ! Plus sérieusement, ce monsieur explique : « la 21e édition du TCFIA se déroulera du 5 au 11 septembre 2023, sur les routes pittoresques aux décors grandioses et souvent féériques, avec un ordonnancement et des caractéristiques de difficultés d’étapes équilibrés qui augureront de belles empoignades. Mais le Tour 2023 sera, comme les autres, ce que « nos guerrières engagées » en feront. Il mettra en avant et défendra la capacité des coureuses à réussir des étapes aux difficultés semblables à celles des hommes, sur les mêmes dénivelés, avec des moyennes horaires se rapprochant de plus en plus des leurs. » Les femmes seraient-elles des hommes comme les autres ? En 2022, exactement cent coureuses de 33 nationalités différentes étaient au démarrage de la course.
Les courses uniquement féminines existent depuis longtemps. Le premier Tour de France pour des femmes est apparu en 1955. Il a été abandonné en 1990. En 2003 est organisée la première édition du Tour Cycliste International Féminin de l'Ardèche. Cette course est inscrite au calendrier de l’Union Cycliste Internationale depuis 2018. Elle fait partie des plus grandes courses à étapes internationales féminines. Elle n’est pas sectaire puisqu’elle passe dans les départements voisins comme la Drôme, le Gard, la Lozère et le Vaucluse. Les parcours sont souvent accidentés.
Avec l’Ardéchoise et les boucles Drôme-Ardèche, avec le développement des pistes cyclables, le département va-t-il devenir le siège national de la Petite Reine ? Le Mont-Gerbier-de-Joncs va-t-il lui servir de siège d’apparat ?
Benoît Pastisson